A l’heure de l’IA et du numérique, construire notre société

Comprendre …Former …Utiliser …Responsabiliser …

Nous aurions bien entendu préféré que la réunion se déroule dans le cadre plus convivial du domaine de Verchant. Mais ce que nous avons perdu en agrément a été compensé par un temps plus long consacré aux données et aux idées sur ce thème dont l’importance n’échappe à personne. Près de 200 personnes y ont assisté, et certains ont pu poser leur question. Le débat qui a eu lieu mérite une réflexion personnelle et collective, puisque nous pouvons et devons être les acteurs de cette société en cours de construction, incluant, qu’on le souhaite ou non, le développement et la mise en place de ces nouvelles technologies. Pour forger vos convictions, il vous est possible de le revoir autant de fois que vous le souhaitez en cliquant sur ce lien et de consulter la bibliographie succincte qui figure en bas de cette page.

Sans vouloir ni résumer ni rabaisser le débat, tous les intervenants ont insisté, chacun selon son point de vue et avec son angle de vision, sur un message similaire. Les capacités des technologies numériques sont, et seront encore plus demain, si déterminantes pour le fonctionnement de nos sociétés, que chaque individu et chaque collectivité doit veiller à ce que le bien commun soit le phare de tout développement d’applications. Que ce soit par la mise en place d’une charte éthique de partage et d’ouverture dans l’entreprise, par la mise en place d’un nouveau contrat social équitable ou d’une diffusion horizontale des pratiques et des plateformes, tous les intervenants ont conclu à l’importance d’une réflexion collective en vue de faire société, localement, nationalement et dans le monde entier.

Dans le même sens, les questions posées en direct ont manifesté une certaine méfiance vis à vis du risque de prise de contrôle de la vie individuelle et collective par certaines des applications existantes actuellement ou en développement, même avec le contrôle d’un gouvernement démocratique conscient et avisé. Le modèle du travailleur individuel « augmenté » peut déboucher sur la libération du potentiel créatif du plus grand nombre et une grande fluidité de l’organisation de la société, mais peut aussi s’accompagner d’une insécurité croissante de ces travailleurs comme on l’observe en ce moment avec certaines plateformes.

Le CARROUSEL se propose de poursuivre son engagement en abordant, de la façon la plus pragmatique possible, quelques questions pratiques avec ses partenaires. Parmi celles-ci, nous pourrions penser aux suivantes :

  • la formation des personnes en difficulté, par exemple logées au CARROUSEL, à utiliser les outils technologiques et le retour d’expérience pour une meilleure adaptation de ces derniers à ces publics
  • le partage d’expérience et de compétence entre les personnes et les entreprises en pointe sur le sujet et les acteurs sociaux de base, par exemple dans la gestion des conventions entre associations et pouvoirs publics qui est souvent trop lourde.
  • mettre en place un réseau social à l’intérieur du bâtiment du CARROUSEL, ouvert sur les acteurs économiques et culturels du quartier.

Et vous, qu’en pensez-vous ? Le débat est loin d’être clos. Vous pouvez intervenir dans l’espace dialogue ci-dessous, faire des suggestions, des propositions, proposer votre collaboration. Nous vous attendons avec espoir.

Quelques références pour poursuivre

  • L’âge de la multitude, par Nicolas Colin et Henri Verdier, Armand Colin éd.
  • Plus fort ensemble, interview de Béatrice Kosowski sur le site Alliancy
  • La gestion des associations, par Julien Bernet, Philippe Eynaud, Olivier Maurel, Corinne Vercher-Chaptal, ERES éd.
  • Les défis de l’intelligence artificielle, BD par Jérémie Dres, First éd.
  • L’intelligence artificielle n’existe pas. Le cocréateur de SIRI déconstruit le mythe de l’IA, par Luc Julia, J’ai Lu éd.

Si vous le souhaitez, vous pouvez aussi faire un don à la Fondation Protestantisme de Montpellier qui soutient notre projet.